ANIMA en latin, c’est la respiration, le souffle, l’esprit, l’âme. Dialectique dynamique. Pulsion créatrice.
La compagnie est née avec pour ambition, l’ouverture et l’invention de liens entre Tout – domaine artistique – et Tous – groupes et personnes.
Le projet est porté par le désir de mettre en résonance permanente des questionnements – sociétaux, artistiques, scientifiques et humains – plus qu’une recherche formaliste de signature chorégraphique.
La création s’appuie sur le renouvellement continu des process et de l’expérience.
Les propositions interrogent les codes de la représentation, en tant qu’évènement concret mais aussi en tant qu’écho intime. Par le prisme de l’imaginaire collectif, elles sondent l’Humain dans son rapport à la réalité, aux autres et à sa propre liberté. Elles s’attachent tout particulièrement à révéler les structures de représentation du féminin dans l’inconscient symbolique. Nourries de pop culture, de contes et de codes cinématographiques, les pièces questionnent les stéréotypes, les images enfouies et les rêves. En toile de fond, on retrouve l’expérimentation et l’affirmation de la vulnérabilité humaine comme source créative
Par interactions entre cadre/visible et hors-champ/regard intérieur, la démarche explore des champs qui dépassent la forme et provoquent l’écho intime. L’approche somatique – singulière, permet de creuser les affects universels dans le mouvement et amène les corps à révéler leur dynamique émotionnelle profonde.
L’écriture chorégraphique est en creux, conçue comme une matière vivante : à l’intérieur d’une grille précise, improvisation et composition instantanée s’ouvrent à l’inattendu. Emergeant d’un inconscient collectif, la mémoire résonne et chacun construit ses propres images à partir de ses représentations intimes initiales.
La performance est posée en processus collectif, espace-temps du “être ensemble”. Les projets sont conçus comme des propositions ouvertes et dynamiques, en constante recréation. Le danseur n’est pas seulement l’interprète d’une écriture, le spectateur pas seulement le récepteur d’une proposition mais les uns et les autres sont acteurs de l’expérience qui a lieu.
Nos corps portent notre histoire singulière et la grande Histoire du Monde. Y sont inscrites nos structures de représentation et nos automatismes perceptifs. C’est par le corps que se perpétue la mémoire individuelle et collective – et c’est là aussi qu’elle se réinvente.
La compagnie mène une réflexion active sur les processus artistiques de la danse et ses modes de production-diffusion : comment penser notre créativité, comment renouveler les chemins inter et trans-disciplinaires ? Comment créer et travailler à partir du territoire et des publics qui y vivent ? Comment imaginer un futur, à la fois local et global ? Quelle est notre réponse à une réalité en constante métamorphose ?
L’expérience artistique, dans son contenu comme dans son environnement, n’a de limite ni spatiale, ni temporelle.
Déclarer la rencontre avec l’art comme acte possible de résistance et d’autonomie.
“Nous nous posons des questions non pas seulement parce que nous ne connaissons pas le chemin, mais aussi parce que mettre en question le chemin fait partie du processus révolutionnaire lui-même.” – John Holloway in Changer le monde sans prendre le pouvoir.